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Projet familial par excellence, la Ferme Goffin produit des pommes, des poires, des cerises, des asperges et des noisettes sur 110 hectares, mais aussi des vins qui sont dorénavant commercialisés sous le nom de “Domaine des Hêtres”. Un nouveau site vient d’être lancé.

Située à Rosoux-Crenwick non loin de Waremme, la Ferme Goffin a été rachetée dans les années 1960 par Joseph Goffin, elle est aujourd’hui exploitée par la troisième génération de la famille incarnée par Nicolas (photo du haut) et Alexandre, les petits-fils du fondateur.

Au début des années 2000, leur père Jules-André Goffin décide de planter 40 ares de plusieurs variétés résistantes dont le Regent et l’Helios. C’est l’époque de la création du Domaine du Chenoy et Philippe Grafé va directement inspirer plusieurs vignerons de la région. Avec peu ou prou de réussite.

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Nicolas et son père Jules-André

 

Changement de cap

En 2010, Nicolas Goffin rejoint l’entreprise après des études de Sciences éco et opte clairement en 2015 pour le développement de la branche viticole de la Ferme mais, même si les variétés d’origine sont conservées, en optant plutôt pour un programme de plantation de variétés classiques.

Vu le succès des asperges vertes de la Ferme Goffin, pionnière du genre, le Muscat fut l’un des premiers cépages plantés. Il est rapidement suivi par du Chardonnay et par les trois Pinots (noir, blanc et gris tout récemment).

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© Vanel

 

La propriété dispose à présent de 7,5ha de vignes sur cinq parcelles situées autour de la Ferme et prévoit une expansion à 10ha en 2021-22, sans doute avec l’ajout de cépages résistants. La culture est raisonnée (pas plus de produits qu’il n’en faut, donc) et une grande attention est portée à la biodiversité sur l’ensemble de la propriété.

Bientôt les bulles?

Quatre vins blancs tranquilles et un rosé sont actuellement produits et ils sont tous vendus à 9,50 euros, sauf le Muscat à 11€, cela devient rare en Wallonie. Le Pinot noir est aujourd’hui hors stock.

« Mon ambition, expliquait Nicolas lors d’une visite l’été dernier, est d’avoir un Chardonnay, un Pinot noir, un Pinot blanc, un Muscat, un rosé de qualité afin d’offrir un panel classique traditionnel, et éventuellement une bulle en Regent, ce n’est pas encore totalement décidé. »

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© Vanel

 

La Ferme dispose d’un vaste hall de triage et de frigos, permettant de stocker deux millions de kg de fruits et de ne pas forcément vendanger tous les raisins en même temps. «J’ai encore les anciennes cuves en plastique que mon père avait achetées, ainsi qu’un petit pressoir, mais elles ont été remplacées de nouvelles cuves inox pouvant accueillir 70.000 litres et une vingtaine de barriques bordelaises viennent d’arriver (2021). Nous nous équipons au fur et à mesure et, poursuit Nicolas, nous faisons les choses nous-même, nous ne disposons pas des mêmes moyens que certains… »

De moyens matériels, peut-être, mais pour ce qui est des moyens humains, pas de problème. La Ferme dispose de travailleurs à l’année qui peuvent tailler, entretenir la vigne ou vendanger quand ils ne s’occupent pas de la cueillette des cerises ou des asperges, par exemple.

Avec son épouse Delphine, Nicolas nourrit en outre d’ambitieux projets œnotouristiques : un gîte est en cours d’aménagement et des circuits de promenades seront organisés. Avec un packaging complètement relooké, un nouveau logo et un site web moderne et lisible, le Domaine des Hêtres se donne les moyens de ses ambitions. Bon vent !

Marc Vanel, 15/02/21

Photos réalisées en juin 2020