Organisé depuis 1960 par la Gilde des Sommeliers de Belgique, un Concours couronne le Meilleur sommelier de Belgique. La finale s’est déroulée ce dimanche 15 octobre à Bruxelles à l’hôtel Dominican.
La profession autocongratule la profession, certes, mais ce concours a le mérite de mettre en lumière un métier majeur dans la restauration : le sommelier. Aussi parfaite puisse être la cuisine, elle peut être gâchée par un mauvais choix de vins, de mauvais accords. On le vérifie souvent.
Se déroulant en plusieurs phases, le Concours du Meilleur sommelier se clôture, logiquement, par la finale où ne participent plus que trois sommeliers sur une dizaine initialement sélectionnés. En l’occurrence, Gian Luca di Taranto, du restaurant The Jane à Anvers (2 étoiles Michelin pour Sergio Herman!), Michel De Muynck, sommelier de Christophe Hardiquest chez Bon-Bon depuis 2013 (un autre bisétoilé à Bruxelles) et Jasper Van Papeghem, du restaurant De Jonkman qui a, lui aussi, deux étoiles Michelin (à Sint Kruis Brugge). Que du beau monde !
Les épreuves
Dans ce genre de compétition, les compétences importent bien sûr, mais la chance a aussi son rôle à jouer. Car identifier l’origine d’un Pinot noir du fin fond du monde ou de Gevrey-Chambertin, ce n’est pas la même chose. Cela étant, les épreuves essaient de ménager tout cela en proposant des épreuves de sommellerie pure (servir une bouteille de champagne, suggérer des vins pour une série de mets, décanter un vieux vin rouge) avec des épreuves de dégustation : identifier 3 vins rouges, 3 blancs, 5 vins de dessert (dont des pièges avec une Oude Geuze ou du cidre), faire une description organoleptique la plus complète en 5 minutes, etc. Le clou étant l’identification des photos de six vignerons belges (dont Jeanette Van der Steen, Joyce van Rennes, Raymond Leroy), une épreuve qu’aucun des trois candidats n’a réussie ! Il y a du travail encore de ce côté.
Et le gagnant…
… est Jasper Van Papeghem qui a été le candidat le plus incisif, le plus décontracté, n’hésitant pas à blaguer tant avec le jury qu’avec le public. Certains lui ont reproché d’être un peu trop excentrique dans sa présentation (un petit côté Boschman ont dit certains), mais Jasper, que j’ai eu l’occasion de côtoyer dans des voyages de presse, est quelqu’un d’extrêmement attachant et de passionné, même si effectivement hyperactif et donc exubérant. Mais pourquoi pas, ce n’est pas parce qu’on va dans un restaurant deux étoiles qu’on doit garder un cintre entre les fesses !