Après ProWein, une nouvelle manifestation emblématique du monde du vin passe à la trappe pour cause de Covid-19: les Grands Jours de Bourgogne devaient se dérouler du 9 au 13 mars, ils n’auront donc pas lieu.

 

Le communiqué du Bureau interprofessionnel des Vins de Bourgogne claque comme une sentence : « Compte-tenu de l’évolution rapide de la pandémie actuelle de Coronavirus en France et dans le monde, c’est avec beaucoup de regrets, mais conscient des enjeux de santé, que le Conseil d’Administration des Grands Jours de Bourgogne a pris la décision de suspendre la prochaine édition. Celle-ci devait avoir lieu du 9 au 13 mars, entre Chablis et Mercurey, réunissant près de 2 500 visiteurs et 1 050 vignerons et négociants ».

Certains ont beau rappeler que la grippe tue plus que le Covid-19, il est un fait que ce redoutable virus touche désormais près de 63 pays et a déjà fait plus de 3000 morts, surtout parmi les populations les plus âgées. En France, pour l’heure, l’épidémie ne concerne que 130 personnes…

Faut-il s’étonner de cet excès de prudence? « Réunir autant de nationalités dans des espaces clos n’est plus possible au “stade 2” de l’alerte sanitaire. Cela serait irresponsable. Nous ne sommes plus aujourd’hui en mesure d’offrir des conditions favorables de santé et de sécurité à nos visiteurs et exposants » explique Raphaël Dubois, Président de l’association des Grands Jours de Bourgogne.

« C’est une décision que nous prenons le coeur lourd, car nous savons les conséquences que cela peut avoir pour le vignoble et les différents organisateurs des nombreuses manifestations, officielles et non officielles. Compte-tenu des agendas, très chargés pour la filière, nous allons étudier les possibilités de report. »

Les Grands Jours de Bourgogne ne se tiennent que tous les deux ans, le rythme pourrait donc être revu avec une nouvelle programmation.

Du 30 mars au 4 avril prochain doivent se dérouler les Primeurs à Bordeaux, puis dans la foulée « Bien Boire en Beaujolais », il ne serait pas étonnant que la même décision s’y applique. Une année noire pour le vin, sans aucun doute et pour l’économie en général.

Marc Vanel, 02/03/20