Formé à la viticulture en Espagne et à Montpellier, Christophe Beele est caviste à Bruxelles, mais aussi vigneron depuis 2018 à Lens, dans le Hainaut, entre Jurbise et Brugelette.

Développé sur une prairie convertie en agriculture biologique au début des années 90, son vignoble est situé sur le lieu-dit “Couturelle” à Lens, non loin de la la Dendre. Son propriétaire, Christophe Beele, s’est formé à la viticulture en Espagne et à Montpellier.

Habitant entre Bruxelles (où il exploite la Vinoteca Arte.Sano, spécialisée en vins espagnols – cf. photo ci-dessus) et Louvain, il a choisi le Hainaut pour planter le « Jardin de la Couturelle ».

Avec seulement 1700 pieds de vigne (dont 200 plantés cette année) sur 0,86ha, Christophe Beele entend surtout expérimenter les techniques de vinification afin de déterminer sa propre méthode. Adepte du riesling, il vinifie par exemple ce cépage de trois manières : sous lies, sans lies, et en pressurage direct après macération pelliculaire. Du moins en théorie, car cette année, les pluies ont eu raison de la maturité du raisin, dont 80% devront être écartés.

 

Le vignoble en 2020 lors de ma première visite. (© Vanel)

Le vignoble en 2020 lors de ma première visite. (© Vanel)

 

Palissage en lyre – © Beele

Trois vins

Outre le riesling qui sera vinifié seul, il a planté huit autres variétés qui lui permettront à terme d’élaborer 3 vins aux profils distincts : un vin blanc à base de chardonnay, ruländer (pinot gris) et de chasselas blanc et rosé, un rouge qui assemblera pinot noir, zweigelt, saint-laurent (mené en lyre et en gobelet) et muscat bleu, et enfin, un vin orange avec des baies des deux variétés de chasselas.

A noter que le saint-laurent a été très apprécié du gibier cette année, il n’entrera donc pas cette fois dans l’assemblage.

En lyre

Une partie du vignoble est palissé en lyre (c.à.d. en deux axes de palissage en forme de V vers le haut), et une autre en gobelet.

« Cela donne de bons résultats et assure une surface foliaire assez sèche après la pluie », estime Christophe. « Même s’il ne me reste que 60% environ de la récolte, les rendements ont toutefois été généreux en 2023.

Le muscat bleu a déjà été ramassé, le reste va suivre. Ma première vraie vendange n’aura toutefois lieu que l’an prochain. Je vinifierai cela chez moi dans un chai souterrain, ce qui permet aussi une économie d’énergie. »

Infos: www.jardindelacouturelle.be

Marc Vanel, 18/9/23

 

PS : A noter que Christophe Beele est l’un des viticulteurs engagés par le programme GVER de la Haute Ecole Condorcet dont vous saurez tout prochainement…