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La nouvelle vient de tomber : le vignoble du Château de Bousval à Genappe est désormais certifié bio. Les impressions de Michel Verhaeghe, son propriétaire, et de Vincent Dienst, maitre de chai.

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Elle était attendue pour janvier 2021 et elle est donc bien arrivée: la certification bio du vignoble du Château de Bousval est la concrétisation d’un travail de qualité mené par l’équipe de Michel Verhaeghe de Naeyer depuis 2014. Le vignoble a en effet bénéficié dès ses débuts de moyens impressionnants : un terroir de qualité bien exposé, la collaboration des plus éminents conseillers (dont Pascal Marchand en Bourgogne), le choix des meilleurs clones de Chardonnay, de Pinot noir (et de Pinot gris), sans oublier le travail minutieux réalisé en cave par l’œnologue Vincent Dienst. Les vins sont remarquables et rien que le chai vaut le détour…

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Un chai qui s’intègre parfaitement dans son environnement – ©Vanel

 

Aujourd’hui, tout le vignoble n’est pas encore certifié, seuls les 5.2ha plantés en 2014 le sont, mais les 3 hectares plantés l’an dernier suivent la procédure en vigueur et seront donc labellisés en 2023,  cette nouvelle parcelle ne sera toutefois pas vendangée avant cette date.

« Nous sommes bien évidemment très contents de cette certification, commente Michel Verhaeghe, c’est la concrétisation du travail que nous menons, mais en soi, c’est surtout administratif. Cela n’entraînera aucun changement dans notre manière de travailler, celui-se se fera toujours avec le même respect de l’environnement, c’est notre ligne directrice.

Notre nouveau projet aujourd’hui est développement d’une noyeraie et la plantation de poiriers, pour produire un alcool à base de noix et de poire. Il faut 10 ans pour qu’un noyer soit productif, mais nous avons déjà entamé leur certification bio des noyers. »

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La parcelle plantée en 2020 ne sera quant à elle certifiée qu’en 2023 – © Vanel

 

Feu vert pour la certification en biodynamie

Mené en respectant les principes de la biodynamie tant à la vigne qu’au chai, le vignoble devait attendre sa certification bio pour pouvoir démarrer celle en biodynamie. « Certains certificateurs, tels que Demeter, stipulent que l’ensemble d’une unité agricole doit respecter ses règles, précise Michel Verhaeghe, mais ce n’est pas simple car la propriété est grande et nous avons beaucoup de forêts ou des prairies gérées par d’autres, pas forcément bio. D’autres labels, comme Biodyvin notamment, se concentrent plutôt sur les vignobles, nous allons étudier la question, choisir le bon institut et aller de l’avant. »

Même satisfaction du côté de Vincent Dienst, œnologue et maître de chai : « Si plusieurs autres vignobles wallons sont certifiés, c’est souvent avec des cépages résistants, moins sensibles aux maladies. Avec le chef de culture Germano, nous avons fait le choix des cépages traditionnels et cette certification prouve qu’elle est possible si on fait bien les choses.

Avec les cépages tels que le Chardonnay ou les Pinots, il faut absolument maîtriser les rendements pour ne pas rendre la vigne sensible aux maladies. Tout doit être millimétré, on a beaucoup moins de marge de manœuvre, mais c’est donc possible. De mon côté, en vinification, je suis très peu interventionniste et je respecte déjà le cahier des charges de la biodynamie, cela facilitera les choses. »

Marc Vanel, 22/01/21

 

Une gamme en évolution – © Vanel